Amateur d’absurde, Boris Vian aimait renommer certains objets avec des noms loufoques et inventer des appareils fictifs… souvent très étranges!
Boris Vian (1920-1959) est un écrivain, chanteur, trompettiste jazz et ingénieur français. Vous le connaissez sûrement : c’est l’auteur des célèbres œuvres littéraires L’Écume des jours, J’irai cracher sur vos tombes, L’Automne à Pékin et L’Arrache-Cœur.
La Complainte du progrès
Composée en 1955, La Complainte du progrès est une chanson qui ne peut que mettre le sourire aux lèvres. Cette pièce aux paroles écrites par Boris Vian et à la musique composée par Alain Goraguer critique la société de consommation au moment où elle s’est d’abord développée. Ceux qui ont connu la période des Trente Glorieuses (1945-1975) se souviennent bien de l’arrivée fracassante dans tous les foyers d’appareils comme la télévision, l’automobile et le lave-vaisselle! De quoi surprendre et même en choquer plusieurs.
Vous trouverez la chanson au lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=9PTqTjHs5c0
Ainsi, on retrouve dans la complainte une énumération d’appareils ménagers plus farfelus les uns que les autres! En voici quelques-uns :
- L’Atomixaire
- Le Cire-godasses
- Le Repasse-limaces
- Le Ratatine-ordure
- L’Efface-poussière
- L’Éventre-tomate
- L’Écorche-poulet
Le Pianocktail de Vian
C’est une invention bien connue de Boris Vian que l’on retrouve dans son roman L’Écume des jours. Cette machine fabuleuse crée un cocktail unique selon les émotions que la musique qu’on y joue fait ressentir. Qui ne rêverait pas d’en avoir un dans son salon?
Petit fait intéressant
C’est Boris Vian qui aurait en premier utilisé le mot « tube » pour parler d’une chanson populaire. Au début, on utilisait ce terme de façon péjorative pour désigner un morceau dont les paroles sont creuses et vides (comme un tube!). Avant, on employait le terme « saucisson », puisque l’on considérait que ces chansons « manufacturées » ne servaient qu’à permettre aux musiciens de faire de l’argent et de se nourrir!